Avril 2014 - Argentine - De Santiago à Buenos Aires



Nous avons moins d'une semaine pour traverser l'Argentine d'ouest en est, de Santiago du Chili à Montevideo en Uruguay où Baloo doit être embarqué pour l'Afrique.

La traversée des Andes puis la pampa argentina, ce « vertige horizontal » : 2500 km d'autoroute sous la pluie... Heureusement, nous trouvons toujours de bons bivouac « nature ».
Ici au bord d'un champ de flageolets !






Là, le long d'un cimetière !

Tranquillité assurée avec ces argentins-là...









Les lieux où nous nous arrêtons, au hasard des routes et des heures, ne sont absolument pas touristiques

Et comme souvent c'est là que nous faisons les plus belles rencontres ! Ainsi sommes-nous accueillis dans la propriété d'Horacio et Lucrecia, en bordure de rivière. Aux petits soins, ils nous offrent une douche, du bois pour le feu, une courge du potager, des biscuits et beaucoup d'attention. Nous sommes heureux d'avoir frappé à leur porte et nous quittons les larmes aux yeux !




Où l'on voit que notre petite Zélie a bien grandi : elle avait un peu plus d'un an à son arrivée sur le continent américain.

Elle a maintenant bientôt deux ans : c'est une vraie petite fille qui se brosse les dents et fait des phrases ! Ils sont loin ses premiers pas autour de Baloo, ses premiers mots en espagnol... Envolées aussi nos craintes sur le fait de voyager avec un bébé !

Afin d'avaler les kilomètres sans épuiser les enfants, nous décidons de rouler de nuit : après un solide pique-nique sur un terrain de foot en bordure de route, nous couchons nos filles à l'arrière pensant gagner 3 heures de calme. Erreur, grave erreur ! En voulant repartir, dans le noir et sous la pluie, nous nous embourbons sérieusement...

Après quelques jurons dignes du Capitaine Haddock - « mierda de fango » et autres grossièretés en espagnol - Bastien sort les plaques de désensablage ; hélas, sans succès ! Nous sommes bel et bien tankés dans ce qui semble être - à l'odeur - une rupture de canalisation d'égout...

L'occasion pour nous de tester notre treuil avant l'Afrique ! Sur la cage de foot heureusement à proximité...




Par chance, Bastien avait lu le manuel d'utilisation du treuil la veille au soir !

Il nous sort donc du bourbier en moins d'une heure, ouf !

Mais l'aventure n'est pas terminée : après une heure de piste chaotique et non balisée - un raccourci, paraît-il -, nous nous retrouvons bloqués devant un fleuve : le bac qui permet de le traverser ne fonctionne pas la nuit ; évidemment...



Demi-tour donc et morale de l'histoire : exit la conduite de nuit ! A rajouter sur la liste des « fausses bonnes idées »...

Heureusement, notre voyage n'est pas terminé : il nous reste tant à apprendre. Mais nous avons déjà acquis une chose : s'énerver ne sert à rien. Nous sommes restés étonnamment patients - joyeux mêmes - dans nos péripéties. Qui l'aurait crû ?

Vive l'aventure !
Et ses mésaventures !







Avant d'embarquer sur un bateau pour Buenos Aires, nous passons une semaine à Montevideo, le temps de faire deux choses qui nous tiennent à coeur...

Nos valises de backpackers car nous allons voyager un mois « sac au dos » pendant la traversée de Baloo - navré de faire « container séparé » avec la belle italienne à qui il contait fleurette !

Et nos adieux à Vincent et Rosa, nos premiers et derniers hôtes sud-américains, amis globe-trotters, désormais « six at home » après leur incroyable roadtrip de Montevideo à New York en 504 !

Nous traversons le Rio de la Plata qui sépare les deux capitales

Le voyage nous conduit, en 3 heures, jusqu'au delta de Tigre. Construite sur l'embouchure du Rio, la ville est parsemée de canaux et d'îles. Les habitations sont construites sur pilotis. Voiliers, barques et canoës sont amarrés aux pontons de bois. L'endroit, appelé ainsi par les premiers colons européens en raison de la présence de jaguars, est un lieu de villégiature prisé des portenos (les habitants de Buenos Aires), à moins d'une heure de la capitale

Nous voilà enfin à Buenos Aires !
A nous la capitale du tango, né sur les deux rives du « Fleuve d'Argent » au XIXe siècle !

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