Décembre 2013 - Chili - Pisagua

Nous empruntons la Panaméricaine qui traverse le désert d'Atacama. Ici, aucune vie n'est possible. La NASA a fait des tests : aucun brin d'herbe ne pousse, aucun bâton ne jonche le sol. Pas un cactus ni un insecte, aucun animal dans ces étendues mornes et désolées! Seulement des pierres










Et des panneaux solaires !

Nous n'avons aucune envie d'y bivouaquer. Aussi avalons-nous les kilomètres afin de trouver refuge à Punta Camarones. La « Pointe aux Crevettes » est sauvage et isolée. Quelques cabanes de pêcheurs, une grande plage de sable et c'est tout !

La mer est trop agitée pour s'y baigner. Nos filles s'inspirent donc du mode de vie des cultures primitives de la région (découvertes au musée de San Miguel de Azapa) pour s'inventer une nouvelle vie sur la plage ! Elles y dormiraient bien. Mais il leur reste beaucoup de choses à apprendre : les marées par exemple...

Nous observons, amusés, ces curieuses mouettes qui attendent, à chaque vague, que la mer se retire pour picorer dans l'écume de microscopiques crevettes couleur sable !







Zélie fait le plein de sensations : marche sur le sable et bouffées d'iode ! Les cheveux au vent, à son habitude...

Elle trouve ces vautours quand même impressionnants !

Nous apercevons au loin un groupe d'otaries à crinière en train de batifoler dans l'eau. La nature à l'état brute ! C'est avec regret que nous quittons ce petit coin de paradis et ces quelques pêcheurs du bout du monde...

Sur la carte, la Panaméricaine est toute droite : un trait tracé dans le désert. En réalité, elle accuse des dénivelés impressionnants, inconnus en Europe ! Nous descendons donc à Pisagua

Au XIXeme siècle, Pisagua fut l'un des principaux ports d'exportation du nitrate chilien. Ses vieilles demeures, son église, son théâtre, sa tour de l'horloge et sa gare racontent l'histoire de ce passé fastueux. Mais la « bulle nitrate » a éclaté : les engrais chimiques, dérivés du pétrole, ont remplacé « le salpêtre du Chili » et le port, déserté, est aujourd'hui abandonné aux pêcheurs d'algues et de fruits de mer...

Nous installons notre bivouac au pied d'une jolie crique bordée de sable, au nord du village







Nous goûtons la chance que nous avons de consacrer cette fin d'après-midi de décembre aux châteaux de sable et à la baignade. Et la vie nous paraît bien douce !







Nous goûtons la chance que nous avons de consacrer cette fin d'après-midi de décembre aux châteaux de sable et à la baignade. Et la vie nous paraît bien douce !

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