Juillet 2014 - Botswana - Hunter's Road

Nous empruntons la mythique Hunter's Road, tracée par les chasseurs, aventuriers et explorateurs de tous poils au XIXe siècle pour remonter du Cap vers les chutes Victoria



Nous voilà partis pour 300 km de pistes le long de la frontière du Zimbabwe. Une véritable expédition à la lisière du parc Hwange et de confidentielles concessions de chasse, dans une nature brute et sauvage, loin des circuits touristiques et de toute infrastructure.

Petite photo au début de la Hunter's Road, à cheval sur la frontière !

La piste, très large au début, traverse d'immenses étendues de savane ouverte...

... avec d'étonnants palmiers, témoins des oasis qui existaient ici avant que les lacs ne s'assèchent

Nous choisissons de bivouaquer dans un de ces anciens lacs asséchés - un pan - afin de voir venir le danger...



Comme d'habitude, la savane est tellement silencieuse en journée qu'on la croirait inhabitée.

Pourtant, une fois le soleil couché, nous assistons à un incroyable concert : grenouilles, grillons, oiseaux, bruissement de feuilles et hurlements de chacals. Des dizaines d'yeux accrochent la lumière que nous nous amusons à projeter avec notre torche depuis Baloo






Désormais habitués aux sons, aux odeurs, aux couleurs de la savane, nous nous endormons comme des bienheureux, bercés par cette vie nocturne qui peuple nos rêves de mystérieuses créatures.

Instants uniques que l'on voudrait retenir à tout jamais...





L'aube nous trouve bien occupés. Nous regardons la savane s'enflammer au soleil levant et préparons une surprise de taille pour Bertille...







Un petit-déjeuner d'anniversaire sur le toit de Baloo !

Un cadre grandiose pour fêter notre rayon de soleil ; ça y est, c'est prêt !





Moment tant et tant attendu : c'est maintenant, enfin !

Bon anniversaire Bertillou

Le décor change soudainement. La piste, souvent très sablonneuse, pénètre une forêt dense ravagée par les éléphants puis traverse des étendues de bush ponctuées d'herbes hautes. Nous naviguons au GPS car la piste se perd par moments dans le sable et les broussailles...

Nous tenons compagnie aux éléphants, girafes, chacals et antilopes affolés de notre présence. Les éléphants sont nerveux et n'hésitent pas à nous charger en barrissant, les oreilles déployées ! Ils ont visiblement l'habitude d'être chassés. Nous avons beau savoir qu'il ne s'agit que de charges de dissuasion et pas de charges de combat - sans barrissement, oreilles plaquées et tête baissée - nous passons rapidement notre chemin !







Longue pause déjeuner au pied d'un rassurant baobab




Nous faisons un feu au milieu de la piste comme c'est l'usage ici.

Un vieux pick-up - la seule voiture de ces trois jours sur la Hunter's Road - s'approche de nous. Au pas. Des hommes armés scrutent les fourrés : moment d'hésitation, discret salut, des braconniers sans aucun doute...




Nous reprenons les préparatifs de notre repas...

Bastien maîtrise parfaitement désormais l'art du foyer divisé en deux : des braises pour les grillades d'un côté et des flammes pour notre casserole de l'autre : trop fort, non ?

Et voilà le travail : des protéines et des vitamines pour compléter notre « menu Tricatel » du soir...




Quelques précieuses minutes de jeu.

Avec des billes pour montrer qu'on n'oublie pas les copains des cours de récré






Préparation d'une lessive. Notre « machine à laver africaine » fonctionne à merveille sous les effets conjugués de la piste et du soleil






Nous rions bien en lisant ce panneau à la sortie de la Hunter's Road : ça, on le savait !



Un peu moins en découvrant celui-là : ça on ne le savait pas !

La Hunter's Road est une route publique que certaines concessions de chasse voudraient privatiser pour leurs riches clients, amateurs de safari et de trophée. Le statut de la piste a-t-il changé ?

La police locale - que nous avions interrogée à Kasane - n'en savait rien. Pour nous, le mystère reste entier !





Le campsite de Nata ne nous offre pas seulement une bonne douche après ces journées de poussière : il y a une gigantesque piscine et un restaurant : c'est la fête!







Mais l'eau est un peu fraîche, c'est vrai !






Il fait bon se dorer la pilule !







Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin...









Comme ces femmes, nous avons un gros plein de courses à faire



Mais il n'y a pas de supermarché dans ce village perdu dans la poussière, aux portes du désert. Pas l'ombre d'un Spar ou d'un Choppies.

Nous multiplions donc les stops dans les baraques sur le bord de la route et repartons avec des produits qu'on ne trouve pas chez nous : 2 kg de chips de maïs orange, la gourmandise des enfants botswanais...


Des pâtes et des biscuits en sachets de 3 kg : aucun choix mais quelle quantité ! Heureusement que nous sommes 6 !

Et surtout du French Polony à l'ail, dont le goût n'est hélas pas représentatif des délices de la cuisine française... Enfin, découpée en tranches, cette énorme saucisse rose - du jambon ? - fera l'affaire entre deux slices de fromage en caoutchouc - goût Cheddar ! - et deux tranches de pain de mie...

On ne va pas faire les difficiles, nous sommes en Afrique !

Nous voilà prêts pour notre expédition dans les pans de Makgadikgadi, ces immenses cuvettes d'argile et de sel qui abritent Kubu Island, notre prochaine destination : une île mystérieuse couverte de baobabs phénoménaux !

Page Précédente         Carnet de route         Page suivante