Juillet 2014 - Botswana - Moremi

Notre route en direction de la réserve du Moremi longe les étendues infinies du désert du Kalahari

Enfin de l'eau : bivouac le long de la rivière Boteti






Le soir venu, nous demeurons seuls. Avec les hippos!

Le Botswana est en fait une immense réserve naturelle...

A Maun, nous décidons de découvrir le delta de l'Okavango depuis le ciel ! Ce delta au nom exotique est le diamant vert du Botswana, une destination dont nous rêvons depuis des mois, un sanctuaire unique au monde : paradis de la flore qui trouve à s'épanouir dans la plus grande oasis de toute l'Afrique, paradis de la faune qui jouit d'une mer intérieure en plein coeur du désert... Prêt au décollage !

Nous découvrons, émerveillés, l'enchevêtrement des canaux et lagons miroitants, les constellations d'îles dorées, l'infini des champs de roseaux, les courbes voluptueuses des rivières que saluent d'altiers palmiers, les forêts de papyrus bercées par la brise... Nous prenons la mesure du miracle

Nous observons bien sûr de nombreux animaux, petites tâches sombres dans l'océan de lumière, d'eau et de verdure : éléphants, girafes, antilopes, hippopotames, crocodiles, zèbres et gnous sont au rendez-vous ! Nous avons hélas du mal à les prendre en photo à 200 km/h - surtout quand nous devons nous occuper de Bertille et de Zélie qui font bon usage des sacs en papier à disposition dans l'avion !




Sans rancune!

Nous nous remettons de nos émotions en prenant un verre avec François, notre pilote, et Romain, un autre pilote - français tous les deux - venus chercher du travail au Botswana : trop sympa !


Après « l'Okavango vu du ciel », nous partons sur les pistes du Moremi, zone protégée couvrant 30% de la surface du delta.

La réserve est réputée pour l'exceptionnelle abondance de sa faune. Elle est aussi connue pour la difficulté de ses pistes et la profondeur de ses gués.

L'eau est partout ! Parfois, il y a de fragiles et longs ponts de bois...





Parfois, les ponts sont annoncés mais recouverts d'eau et à moitié écroulés !

Belle frayeur ici quand les deux roues droites de Baloo sont sorties des rails sous-marins...




Parfois, il n'y a pas de pont du tout et nous devons sonder la rivière pour choisir notre passage à gué...

Nous savons maintenant que Baloo est amphibie : nous avons en effet franchi trois gués avec de l'eau au dessus des poignées de porte. Au dessus du capot. Jusqu'au pare brise ! Moments courts mais d'une rare intensité...

Nous nous sommes jetés inconsciemment dans le premier gué et avons bien cru y rester. Nous avons hésité longuement devant le deuxième et avons choisi le passage le moins long, bien que profond. Nous avons abordé le troisième la fleur au fusil, confiants dans les capacités de Baloo - heureusement équipé d'un snorkel et de pneus crantés !

Une (courte) vidéo pour les sceptiques et les amoureux du Defender !





Evidemment, l'eau s'est infiltrée dans la voiture et nos jambes sont trempées ! Mais notre cellule a heureusement bien résisté et nos placards sont restés étanches : ouf ! Pas d'affaires à faire sécher en dehors de nos chaussures...

Les paysages sont superbes et très diversifiés : marécages, lagons et plaines inondées, forêts d'acacias et bois de mopanes

C'est un paradis pour les oiseaux. Nous apercevons de nouvelles espèces que nous laissons aux ornithologues chevronnés le soin de nommer !







Quelle chance : des calaos terrestres, une espèce très rare menacée d'extinction !

« Notre première migration » s'écrie Faustine en apercevant ce troupeau de plusieurs centaines de buffles traverser une rivière !

Les mâles montent la garde pendant que quelques veaux retardataires traversent au galop ! D'autres se reposent au loin avant de reprendre leur transhumance

De cet éléphanteau, nous n'apercevons que la trompe qu'il utilise comme un tuba dans l'océan d'herbes hautes ! Dur, dur d'être petit...





Nous ajoutons à notre tableau de chasse une magnifique famille de guépards. Quelle chance !

La mère est aux aguets, elle a aperçu un troupeau d'impalas. Les petits, eux, s'inquiètent de notre présence

Avant de reprendre leurs jeux !






« Impossible de chasser avec des petits aussi turbulents ! Les enfants, arrêtez tout de suite ces acrobaties » !



La mère a un collier : les guépards sont protégés car ils sont menacés.

Ils peuvent atteindre 110 km/h mais ne peuvent tenir cette vitesse plus de 40 secondes. S'ils ratent leur proie, ils n'ont plus d'énergie pour chasser... Quand ils la tuent, ils doivent souvent l'abandonner au profit des lions ou des hyènes qui volent leur nourriture et tuent leurs bébés, selon la loi du plus fort !

Nous apercevons également de nouvelles antilopes, dont le disgracieux bubal qui peut courir pendant une heure à 60 km/h: quelle endurance !






Quel est ce monstrueux animal, aux griffes acérées, qui s'enfuit devant nous ?

Un varan d'1,50 m de long qu'on croirait tout droit sorti de la préhistoire !

Il paraît que le varan asiatique de Komodo peut atteindre 3m de long et dévorer cerfs ou sangliers! Horrible...

Dans la lumière du petit matin, après un bivouac sauvage le long de la rivière Kwaï, nous apercevons cette meute de lycaons en chasse. Nous sommes en dehors de la réserve du Moremi et il y a autant d'animaux que dans le parc !

Ce n'est pas le moment de sortir de Baloo. Hélas, nous crevons en roulant sur une souche d'arbre (nous ne dirons pas qui était au volant...). Le pneu éclate sous le choc ! Aurélie monte la garde sur le toit de Baloo pendant que Bastien change rapidement la roue...

Les animaux assurent le spectacle... de l'autre côté de la rivière!

Nous rentrons ébahis par cette profusion de vie et demeurons quelques jours à Maun le temps de faire réparer Baloo. Comme en Bolivie, notre cellule s'est affaissée en raison des bonds incroyables que nous avons faits sur les mauvaises pistes ! Bastien en profite pour chiner deux pneus d'occasion qui feront office de nouvelles roues de secours. Un peu de bricolage et de peinture - échelle, auvent, marchepied - et voilà Baloo remis à flots





Aurélie, de son côté, lit les guides de voyage afin d'affiner l'itinéraire des prochaines semaines. Elle prépare aussi la suite de notre voyage en Asie.




Nos filles, elles, jouent pendant des heures avec leurs nouvelles amies, Hope et Joy, dont les parents travaillent à l'hôtel : élastique, cerceau, perles, dessins, parties de colin-maillard et de cache-cache..., elles réussissent à se faire comprendre en anglais, nous sommes épatés !



Nous découvrons notre premier hôtel roulant. Que nous imaginons plein de jeunes voyageurs fauchés en mal d'aventures...

Et bien, non, il s'agit de 21 retraités allemands. Un club du troisième âge qui s'entraîne pour le cimetière (une fenêtre = une couchette) !

Et nous qui croyions être roots !





Les jeunes fauchés en mal d'aventures voyagent, eux, dans ce camion du Caire au Cap et dorment sous la tente!

Après une semaine de pause, nous voilà enfin prêts pour de nouvelles aventures !
En direction de la Namibie, notre prochain pays

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