Septembre 2013 - Uruguay - Côte Est






Notre premier bivouac face à la mer à Punta Ballena nous procure un incroyable sentiment de liberté !







Nous installons notre campement derrière une dune, à l'abri du vent.






Bastien fait un feu qui nous servira à cuisiner car notre réchaud, qui fonctionnait à merveille en France, fait des siennes ! Nous savourons la meilleure soupe de notre existence !ue







Nous sommes très contents du WC de campagne pliable, en aluminium et en bois, que Bastien a fabriqué ! Voilà un « petit coin » idéal : ni trop près, ni trop loin !



Au petit matin, nous reprenons la route de la côte vers le Nord







Punta del Este, la station banéaire huppée d'Uruguay, nous parait un peu triste avec ses grands immeubles vides qui s'élèvent dans le ciel gris. Nous nous arrêtons dans le port et continuons notre chemin après quelques courses de ravitaillement.







Mais le temps tourne à l'orage et nous nous enlisons dans des dunes de sable mouillées. Bastien sort nos plaques de désensablage militaires, en acier. C'est l'épreuve du feu !

Franchie avec succès au bout d'1 heure d'efforts !








Nous tirons les leçons de cette mésaventure : s'informer de la météo, mieux évaluer le terrain, ne pas accélérer sous peine de creuser un trou sous les roues... Persévérer et garder confiance, comme Zélie qui a observé toutes ces manoeuvres avec le sourire !





Cette nuit-là, nous bivouaquons sous un ciel criblé d'éclairs : le spectacle est magnifique ! Le fracas des vagues et le grondement du tonnerre accompagnent notre sommeil, peuplé de rêves étranges. Baloo tangue comme un voilier sur des flots agités.




La route que nous reprenons en direction du Nord traverse de grandes plaines marécageuses. Le bétail est abondant, c'est le printemps : agneaux, veaux et poulains gambadent dans les prés, sous les palmiers !

Les uruguayens, très fiers de la qualité de leur viande, estiment que chacune de leur vache dispose de l'équivalent d'un terrain de football. C'est le domaine des grandes estancias. Les hommes se déplacent à cheval.

Nous bivouaquons au pied du phare de la Paloma et d'une statue de la Madone. Les uruguayens sont religieux. C'est ainsi que nous voyons des gens s'arrêter prier au pied de la statue et d'autres jeter des légumes sur la plage en offrande à la Vierge de la Mer ! Peu de monde en revanche à la messe où nous oublions notre précieux sac à dos... Nous retournons à l'église, inquiets. La porte est close. Le curé est parti à notre recherche ! Au camping, au phare... Nous sommes émerveillés par la gentillesse des gens. Nous ne comptons plus ceux qui nous ont rendu service.

Nous reprenons l'école quelque peu perturbée par les aventures de ces premiers jours de voyage !


Sur la plage, Bertille ramasse des coquillages, Faustine en fait des colliers et Rose pourchasse des crabes que nous refusons d'emmener à son grand désespoir !








Sur la Ruta 11, où nous roulons à 90 km/h, nous croisons régulièrement de charmantes écoles rurales perdues au milieu des grandes étendues.

Ici, les enfants peuvent cueillir des oranges à la récré !







Juste à côté, le poste de police abrite un mouton dans son jardin. Du linge sèche sur un fil !






Déçus de ne pouvoir accéder avec notre 4X4 au village de cabanes colorées de Cabo del Polonio, au coeur d'un parc naturel de dunes protégées, nous nous engageons sur un petit chemin de traverse...

Au bout du chemin, après un pont de bois branlant, une plage merveilleuse, absolument déserte !










Et derrière les dunes, à l'abri d'une végétation sauvage, un petit coin de paradis !






Cet hôtel du bout du monde semble abandonné et progressivement envahi par la végétation. Il n'y a pas une âme qui vive à la ronde... Nous y passons une nuit, et sous le charme du lieu, décidons d'y rester 3 jours.








Histoire de rattraper l'école...







Que Bertille nous réclame tous les jours avec assiduité !






Histoire aussi d'optimiser nos rangements (chaque chose à sa place !) et de faire quelques menus bricolages.

Désormais notre réchaud capricieux fonctionne !








Notre vaisselle a trouvé un égouttoir!








Et notre première lessive « à la main » sèche au soleil !





Nous sommes surtout heureux de prendre le temps et de nous reposer de ces premiers jours intenses. Notre vie de Robinson est en effet très physique. Lever avec l'aube, route le matin, installation du bivouac en début d'après-midi, école pendant la sieste de Zélie, corvée de bois, cuisine au grand air et veillée : nous n'arrêtons pas !







Alors que nos réserves s'amenuisent, nous décidons de faire du pain...




Cuit au feu de bois !

Avec un goût de fumée prononcé... Nos filles l'ont dévoré de bon coeur, entraînée par Faustine : « nous avons bien de la chance d'avoir du pain au petit-déjeuner » ! Nous sommes tous les jours émerveillés par les capacités d'adaptation de nos filles...







Le thermomètre affichant 30°C, nous décidons de profiter de la plage déserte. Audacieux, nous enfilons nos maillots de bain et goûtons à l'eau glacée.

Trop heureuses d'un tel espace de jeux, nos filles multiplient les cabrioles !








Zélie n'est pas en reste !

Nous avons vraiment aimé Oceania del Polonio, c'est un lieu que nous garderons en nos mémoires !






Et dont Aurélie gardera un cuisant souvenir : piquée par une guêpe sur le poignet puis « mordue par des fourmis carnivores », elle a fait une crise d'urticaire géante. Heureusement que notre gigantesque trousse à pharmacie contenait ce qu'il fallait !

En reprenant la route, nous traversons un bras de l'une des nombreuses lagunes du pays.






Nous faisons une halte au supermarché qui ne paie pas de mine mais affiche des prix » identiques à ceux pratiqués en France. L'Uruguay est le pays le plus cher d'Amérique latine. Mais hélas pas de moutarde, ni de bon pain ou de fromage digne de ce nom !





Nous devons également faire un plein d'eau. Jusque-là, nous profitions d'un plein d'essence pour demander de l'eau. Mais il n'y a pas de station-service avant la frontière brésilienne... A la recherche d'un bivouac, nous observons des ouvriers en train de construire une maison et la vue d'un long tuyau remplissant un bidon vainc nos hésitations !






Très sympas, les ouvriers accèdent volontiers à notre demande tout en nous précisant bien qu'il ne s'agit pas d'eau à boire. Ils ne savent pas que nous avons un excellent système de filtrage. Nous boirons cette eau sans problème !







Nous arrivons à Punta del Diablo, « la pointe du diable » battue par les vents.






A 40 kms de la frontière brésilienne, ce petit village de pêcheurs connaît un succès grandissant. De ravissantes « cabanas » sont à louer, des surfeurs s'entraînent dans les vagues... Et il se dit que l'on peut voir des baleines et leur baleineau descendre le long de la côte vers le sud...

Ici les pêcheurs luttent pour conserver leurs modestes habitations.








Nous pique-niquons au marché du port, fermé.







Dans le vent !







Nos filles, jamais à court d'idées, organisent un concours de saut !







Après une nouvelle baignade, nous bivouaquons face à la mer et observons les surfeurs jusqu'à la tombée de la nuit



Nous recevons de nombreuses visites : Baloo intrigue ! C'est ainsi que nous échangeons avec des surfeurs rastas (qui nous proposent « yerbas ? » : de l'herbe !), un jeune anglais et deux couples de retraités suisses en goguette.

Nous partageons un bon moment avec Madeleine et sa famille. Elle nous donne des informations sur l'Uruguay dans un français impeccable, nous parle de ses voyages en Europe et de son amour de la France. Nos filles sont subjuguées de voir ainsi les personnes venir à nous et nous posent mille questions ! Quelle richesse !



La nuit, le vent se lève ! Baloo tangue sous les rafales. Nous sommes bien abrités, au chaud et au sec. Nous dormons comme des bébés dans notre nouveau chez-nous, désormais familier...

Mais la météo annonce une tempête de force orange : il nous faut trouver refuge dans la journée pour continuer l'école. Bernardo nous accueille à bras ouvert dans son restaurant « Cero stress » où nous sympathisons avec un groupe de brésiliens qui nous invitent chez eux à Porto Alegre ! Chic !






Nous sympathisons avec Bernardo, ancien électricien reconverti en chef cuisinier, plusieurs fois primé, et passionné de littérature, de musique et de cinéma français ! Il a 4 enfants dont une petite Faustine. Merci l'amigo pour nos beaux échanges !






Sur ses conseils, nous décidons de nous installer 3 jours au Campo Militar du parc Santa Teresa car la tempête, impressionnante, se poursuit : nous sommes partis pour 4 jours et 4 nuits de pluie diluvienne et de vent glaçant !




Le parc national, immense et très bien entretenu, est un lieu de repos pour les militaires de retour de mission. Il est possible d'y camper.

Nous squattons la salle déserte du restaurant pour faire l'école. Mais le temps nous paraît long, nous avons froid, Baloo prend l'eau, nos affaires sont humides, nous n'arrivons pas à nous connecter à internet depuis 10 jours... et notre moral en prend un sacré coup !








Dès que la pluie cesse, nous tentons une sortie. Ce parc doit être paradisiaque sous le soleil...







Nous admirons les belles allées bordées de palmiers.








Ici un grand palmier alterne avec un petit. Rigolo!

Lundi 16 septembre, nous quittons enfin le parc. Toujours sous la pluie! Aujourd'hui nous entrons au Brésil!

Pour de nouvelles aventures!

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