Août 2014 - Namibie - Kunene River

Nous avons rendez-vous avec des amis aux chutes d'Epupa en Namibie. Il nous faut donc traverser le nord du pays d'est en ouest. La route déroule son rectiligne ruban d'asphalte sous de magnifiques ciels !

Notre traversée est bien sûr ponctuée de rencontres : avec les enfants qui nous rendent visite au bivouac du soir, avec les femmes qui s'arrêtent de piler le sorgho et saluent notre passage de grands éclats de rire, avec les militantes de la Swapo que nous prenons en stop et qui nous racontent leur combat de chaque jour...

Après deux jours et 1000 km d'asphalte le long de l'Okavango, nous mettons deux jours pour parcourir les 150 km de piste entre Ruacana et Epupa le long de la rivière Kunene. Nous l'avons fait car nous ne savions pas que c'était impossible...

L'affaire avait plutôt bien commencée...

Mais elle s'est assez vite corsée !

Résultat : 14 heures de conduite à 10km/h de moyenne - notre plus belle performance !
En montée et en descente : nous enchaînons de vraies montagnes russes !





Conséquence : notre jerrycan supplémentaire de diesel - nous avons 1500 km d'autonomie grâce à 40L en bidons - a fui dans Baloo. L'odeur est tenace et nous tentons un grand lessivage !

Baloo en action

Rassurez-vous : nous nous en sommes finalement sortis !



Comme personne ne passe jamais par ici en voiture, nous ne savons pas qui, de nous ou des Himba, est le plus surpris... Ils sont aussi curieux que nous, ce qui rend chacune de nos rencontres amusantes et émouvantes. Nous leur offrons quelques vitamines qui manquent à leur régime alimentaire de céréales et de lait caillé...




Mais après 5 kg d'oranges, 2 kg de pommes et un certain nombre de bananes, nous n'avons plus un seul fruit...

Cette jeune mère a l'air contente des chips que nous lui offrons finalement !

Les femmes sont de toute beauté avec leurs bijoux, leur étrange coiffe, leur pagne en peau de chèvre et leur peau ocre, enduite d'un mélange parfumé de graisse et de terre rouge. Faustine et Rose sont subjuguées, Bertille et Zélie légèrement apeurées... comme les plus jeunes enfants himba qui n'ont probablement jamais vu d'homme blanc !








Les hommes sont fiers et un peu en retrait






Pour nous, ces rencontres uniques valent à elles seules la piste et ses cahots !

Nous ne risquons pas la monotonie car les Himbas adaptent leur habitat à leur environnement. Les huttes sont traditionnellement en terre et en bouse de vache séchée, avec dans chaque village un garde-manger en hauteur...

Mais cela peut varier : quand il y des palmiers à proximité, les huttes sont en palme !






Quand il y a beaucoup d'arbres, elles sont en bois !







Et quand les montagnes sont pointues, elles ont un toit pointu !






Il peut y avoir des huttes différentes dans un même village







A l'entrée d'un village, nous nous amusons de ces huttes miniatures construites par des enfants pour jouer !




En fin de journée, nous nous rendons à l'évidence : nous n'arriverons pas à Epupa aujourd'hui. Il nous reste 45 km, soit 4 à 5 heures de route !

Nous choisissons de bivouaquer au bord de la rivière. Nous dégageons les palmes qui gênent le passage de Baloo







Beaucoup de palmiers sont en effet décapités car on fabrique ici une sorte de vin de palme.

Nous voyons les morceaux de bois qui servent de marches pour grimper en haut des troncs !

Après cette intense journée, nous profitons du cadre paradisiaque et du coucher de soleil sur les montagnes angolaises. Deux femmes himbas viennent puiser de l'eau et échanger quelques mots avec nous : nous regardons leur silhouette gracieuse s'éloigner dans la lumière rasante. Moments de grâce...

Nous nous levons avant l'aube afin d'être à 11h au rendez-vous fixé avec nos amis. Nos filles sont les premières debout tant elles sont heureuses à la perspective de les retrouver. Voilà une journée qui commence bien ! La piste est toujours aussi mauvaise mais nous avons des ailes...

Enfin Epupa, village du bout du monde perdu dans la poussière où nous attendons nos amis en faisant quelques emplettes d'artisanat !

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