Décembre 2014 – Thaïlande – Sukhothai  






En remontant la côte d’Andaman, nous longeons la région touchée par le terrible tsunami de décembre 2004.

Plus de 8000 victimes, des dégâts matériels considérables… : 10 ans après, son souvenir est encore bien présent même si un système national d’alerte aux catastrophes naturelles a été mis en place depuis

Nous nous souvenons de cette famille française ayant perdu ici trois de ses quatre enfants pendant ces dramatiques vacances de Noël. Et la vie nous paraît soudain bien fragile…

Une maison, une famille, trois générations : notre route est jalonnée de rencontres simples, brèves, chaleureuses

Entre octobre et janvier, la mousson du nord-est apporte vent et gros nuages gris sur la côte est de la Thaïlande. La houle soulève la mer du Golfe de Thaïlande. Rien à voir avec les eaux couleur de jade de la mer d’Andaman. Tanpis : nous enfilons les kilomètres en direction du Nord. Sans nous laisser abattre !






Nous faisons halte à Sukhothai, l’un des sites anciens les plus visités du pays

Classées au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco, les vestiges de l’immense royaume de Sukhothai (« l’Aube du Bonheur ») témoignent de l’âge d’or de la civilisation thaïe au XIIIe et XIVe siècle : 9 souverains régnèrent pendant 200 ans sur le Siam depuis Sukhothai ; ils développèrent la première écriture thaïe et eurent une influence prépondérante sur l’art, l’architecture, la littérature et la religion de la société thaïlandaise moderne.

Les statues de Bouddha, élégant et serein, sont partout : assis, couché, debout et marchant, selon les postures classiques !




Siddhârtha Gautama – de son vrai nom - est le fondateur du bouddhisme : il vécut au VIe siècle avant J. C. dans le Nord de l’Inde.

Renonçant à sa vie princière, il mena une vie d’ascète pendant six ans afin de trouver une réponse aux souffrances de l’existence




Il eut une révélation tandis qu’il méditait sous l’arbre bodhi (« l’éveil ») en bordure d’un affluent du Gange.

Il devint alors le Bouddha, c’est-à-dire « l’éveillé » ou encore « l’illuminé » et consacra le reste de sa vie à instruire les autres

Bouddha enseigne que :

- toute vie est souffrance ;

- la souffrance est causée par le désir ;

- la fin du désir signifie la fin de la souffrance, le nirvana : l’homme qui y parvient échappe au cycle des renaissances successives régies par le karma (la loi morale exprimée par le proverbe : « Les bonnes actions mènent à de bons résultats, les mauvaises actions à de mauvais résultats »).

- le désir peut être supprimé en suivant la Voie du Milieu.

Cette Voie du Milieu comporte 8 étapes: la pensée, la compréhension, la parole, l’action, les moyens d’existence, l’effort, la concentration et la contemplation justes que les bouddhistes s’efforcent d’atteindre par la méditation - en vidant leur esprit de toute pensée perturbatrice afin d’atteindre la paix

Nous sommes frappés par la sérénité des lieux que rien ne vient troubler – si ce ne sont les cavalcades de quatre jeunes françaises en goguette, plus attirées par les formidables parties de cache-cache et d’escalade en vue, « A dada sur mon bouddha » et autres jeux… que par la recherche du nirvana !

Heureusement les ruines sont disséminées dans la verdure et il n’y a pas grand monde…




Nous passons deux belles journées à arpenter le site et à nous étonner de tout ce que nous y découvrons : symboles ou statues, tout est nouveau pour nous !

Les chédis en forme de montagne incarnent, par exemple, la stabilité pérenne du bouddhisme…






Les fleurs de lotus, capables de fleurir même dans les mares les plus nauséabondes, évoquent quant à elles le fait que la perfection religieuse peut s’épanouir dans les conditions les plus improbables !

Notre temple préféré : l’ancien temple hindou construit par les Khmers d’Angkor au XIIe siècle, le Wat Phra Phai Luang, dans la zone Nord, que nous avons pour nous tous seuls au coucher du soleil ! Magique !






C’est là que nous fêtons les 10 ans de Faustine. Happy birthday princess !






Le lendemain, nous tombons nez à nez avec ce véhicule qui attire notre regard : « tiens, des tentes de toit en Asie, ce sont sûrement des voyageurs » !

Banco ! Nous passons une bonne partie de la journée et une agréable soirée au bivouac à échanger avec Grégory, Magali et leurs deux filles, Natacha et Anastasia.

Ils ont quitté la France il y a 9 ans, vécu en Nouvelle Zélande et en Nouvelle Calédonie, sillonné l’Australie et l’Asie. Ils envisagent maintenant de faire un tour du monde « en 10 ans, au moins » ! Nous avons l’impression d’être de bien petits joueurs à côté d’eux et sommes ravis d’entendre leurs palpitants récits de voyage.

Vous pouvez suivre l’aventure de cette famille hors normes ici : www.nomadsroad.com

Nous prenons des chemins de traverse et traversons d’immenses étendues de rizières irriguées. Ici l’eau nécessaire à la culture du riz est pompée par des moteurs de tracteurs !

Quelle belle lumière en cette fin d’après-midi!







Mais difficile de trouver un bivouac au milieu de tant d’eau !

Nous trouvons refuge sur un terre-plein surélevé abritant une cabane d’ouvrier agricole







Les couleurs du paysage nous inspirent et nous sortons nos pinceaux!







Concours de noix de coco au soleil couchant!

Hélas, c’est beaucoup trop haut…

Dans la brume du petit matin…







Nous avons la visite des ouvriers agricoles avec qui nous partageons notre petit-déjeuner.

Armés de notre guide de conversation, nous essayons de communiquer avec eux en thaïlandais. >

Pas sûr qu’ils aient tout compris mais qu’est-ce que nous avons ri !

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