Février 2014 - Argentine - Tafi del Valle






Sur la route de Tafi del Valle, nous visitons les ruines de Quilmes

Nous avons enfilé nos capes de pluie car le ciel est chargé !

Pendant que le guide nous donne des explications nous permettant de mieux comprendre l'histoire de ces indiens qui subirent deux terribles invasions - inca puis espagnole, nos filles partent à l'assaut des vieilles pierres !






Zélie est de mèche avec ses soeurs et ne peut dire où elles se sont cachées...





Les voilà enfin !

Mais impossible de se concentrer pour la photo !

Ces mortiers leur donnent des idées. Sauf que ce n'est pas le doigt de Bertille qu'il fallait moudre... La pauvre en perdra son ongle !





En l'an 1000, les Quilmes construisirent une immense cité à flanc de montagne - selon une structure hiérarchique : les chefs en haut, les personnes influentes au centre et le peuple en bas. Ils vivaient de l'élevage de lamas et de l'agriculture





Les maisons, disposées en terrasses, étaient enterrées afin de conserver la fraîcheur. Une ouverture dans le toit en bois de cactus permettait à la lumière d'entrer dans un patio autour duquel vivaient plusieurs familles








Et d'étroits passages ménagés dans les murs de pierre - et de terre : structure originale ! - permettaient de passer d'une maison à l'autre, créant un véritable labyrinthe souterrain



Nous sommes émus par l'histoire de ce peuple farouche - contée par notre guide, descendant des Quilmes - qui opposa la plus longue résistance connue aux espagnols en ralliant les indigènes de la région : 130 ans de lutte pour leur terres ! Ils se rendirent au terme d'un siège terrible et furent déportés : seuls 350 hommes sur 3500 arrivèrent à Buenos Aires à l'issue d'un an de marche forcée. Ils y fondèrent une ville qu'ils appelèrent... : Quilmes !





Nous quittons le site alors que les première gouttes se mettent à tomber.

Un vieux Land s'est garé à côté de nous !



Nous sommes bien heureux de trouver refuge sous ces arbres gigantesques ! Probablement des algarrabo negro millénaires...

Leurs branches - épaisses comme des troncs, s'abaissent jusqu'au sol permettant de formidables ascensions. Leur feuillage forme un parapluie naturel et leur bois nous offre le feu : que demander de plus ?





Nous franchissons le col du Petit-Enfer à 3000 m d'altitude et observons un curieux phénomène météo...






Avant le col, quelques familles vivent chichement de l'élevage de porcs et de lamas dans une vallée ingrate et peulée

De l'autre côté, vaches, chevaux et moutons paissent dans de grasses prairies et les maisons cossues de Tafi del Valle surplombent le lac !






L'endroit nous évoque à la fois la Suisse, l'Irlande et les alpages d'Heidi !

Nous nous installons au milieu des vaches et des chevaux. Il n'y a pas de clôture. Ils vont et viennent librement. Nous observons un taureau appeler ses vaches afin qu'elles le suivent lorsqu'il traverse la rivière. Elles sont dociles, contrairement aux chevaux qui hennissent à tous vents, partent soudainement au galop, enchaînent les ruades puis se remettent à brouter comme si de rien n'était !









Difficile de rester concentrée pour l'école


C'est le principal problème de notre école ambulante ! Comment se concentrer sur un exercice de grammaire ou une table de multiplication quand tout nous appelle à l'extérieur? Il y a tant à découvrir !

Nous avons mille et une distractions : de l'araignée dans la cartable aux visites des curieux - oiseaux, chiens, chevaux, vaches, voisins ou voyageurs - en passant par l'averse soudaine, le vent dans les cahiers, le soleil qui éblouit... Sans compter, bien sûr, les petites soeurs dont les jeux font trop de bruit, les parents qui discutent quand ils ne sont pas en train de cuisiner ou de bricoler...

Bref, ce n'est pas une vie d'écolier et nous trouvons nos filles bien méritantes !







Zélie, quant à elle, poursuit ses explorations ! Elle s'enhardit de plus en plus mais ne s'éloigne jamais trop loin de Baloo, son univers, sa maison - notre casita de viaje : on ne sait jamais avec tous ces animaux...








Elle cueille ses premières fleurs et nous rapporte des brassées de cailloux - dont elle remplit le pot d'échappement de Baloo, avec un plaisir non dissimulé !







Mais le plus drôle reste encore d'imiter les cris des animaux.
Bien qu'elle ait son propre cri ! Fort strident...






Nous ne pouvons quitter Tafi sans faire une promenade à cheval. Les filles nous le réclament depuis notre entrée en Argentine, pays du cheval par excellence !





Quel bonheur de chevaucher dans la campagne en fleurs, de suivre le cours de ruisseaux cristallins, d'observer papillons, lièvres et chouettes hulottes !






Pendant ce temps, Bastien emmène Zélie observer les veaux de l'estancia.






Mais qu'est-ce qui la contrarie ainsi ?






Ce veau ? Impressionnant de son point de vue, il faut bien l'avouer !

Non, ce n'est pas ça mais bien plutôt le chien de ferme qui la suit à la trace et dont elle n'arrive pas à se dépêtrer ! Que d'émotions !

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