Novembre 2013 - Bolivie - En route vers Potosi




De mémoire de tour opérateur, il n'existe pas de piste permettant de rallier le cratère de Maragua et Potosi. Aucune carte n'en porte la trace ! Il faut retourner à Sucre et prendre la grande route.

Notre GPS nous indique pourtant quelques villages perdus dans les montagnes. Il doit bien y avoir un camino...





A Quila Quila, ce villageois nous assure qu'une piste existe « mais il faut traverser un Rio. C'est possible. Je vais dans cette direction ».

Nous embarquons le jeune homme et un comparse. En route vers l'Inconnu !








Effectivement 8 km plus loin...





Nous n'avons jamais franchi de gué de cette taille. Bastien enfile ses bottes, histoire d'évaluer la situation...







Mais il y a du vent et du courant ! Ils emportent son nouveau chapeau. Adieu sombrero de Sucre... Détachement, détachement !





Bastien passe sous Baloo, visse les bouchons de passage à gué qui empêchent à l'eau d'entrer dans le moteur.

Il passe la vitesse courte, enclenche le différentiel, accélère. Nous entrons dans l'eau et serrons les fesses ! Hop, ça passe, avec de l'eau jusqu'au bas des portières quand même !






Trop heureux, nous traversons la passerelle suspendue et découvrons des sources thermales de l'autre côté! Quelle bonne surprise : une eau à 40°C dans laquelle nous nous délassons longuement alors que l'orage gronde ! Nous sommes seuls au monde...




Ou presque !




Alors que nous installons notre bivouac, nous voyons surgir de la montagne des silhouettes laborieuses pressées de laver leur linge ou de faire boire leurs moutons... Près du fleuve est la vie.

Et dire que le premier village est à plus de 10 km !






Avec cette traversée aventureuse, nous commençons les 3 jours de route les plus incroyables de notre voyage : 10 km/h de moyenne, 40 km par jour !






La piste vertigineuse, chaotique, improbable nous secoue, nous malmène, nous élève. Les gens n'en reviennent pas de nous voir là, profitant de l'aubaine pour faire un bout de chemin avec nous. Nous les prenons en stop : ils montent ici, descendent là, toujours au milieu de nulle part !

Ce sont des montagnards, taciturnes au premier abord mais si chaleureux ensuite. Nous sommes heureux d'être là pour les rencontrer !

La montagne nous offre de magnifiques panoramas !







Nous bivouaquons à 4200 m d'altitude ! Quelle sensation de liberté !







Les filles, ravies, découvrent leurs premiers lamas. Ils ont la queue en pompon du lapin et l'air snob du chameau !






A l'approche de Potosi, la montagne paraît plus domestiquée : les parcelles cultivées quadrillent ses versants. Nous voyons apparaître les premières mines : « Maman, il y a des grottes dans la montagne » !






A l'entrée d'un village, la route est bloquée. Des hommes coupent du bois sur la chaussée. Ils ne sont pas pressés et proposent à Bastien de les aider afin d'aller plus vite !






Ils sont visiblement éméchés ! Bastien trinque avec eux et ils nous laissent passer : vive la chicha !

Et à nous Potosi !

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