Janvier 2014 - Chili - Pukara de Lasana, Aiquina, Caspana Chiu






Au fond d'une vallée verdoyante - un miracle dans le désert ! - se trouve Lasana, petit village de 250 âmes vivant de l'agriculture et de l'élevage





La piste étroite qui y conduit est à flanc de montagne. Très plane et sans poussière, elle est en terre stabilisée ; rien à voir avec les pistes boliviennes ! Nous attendrons donc pour tester les améliorations de Bastien qui a revu l'étanchéité de Baloo - et nous ne nous en plaignons pas !

Nous partons à l'assaut d'une forteresse de pierre très bien conservée qui abrita entre 400 et 1400 des chefs indiens - atacamènes et incas. Située sur un promontoire rocheux la cité, ceinte de deux murailles, comptait une centaine de maisons en pierre


Toutes les habitations, construites sur le même plan, étaient constituées de deux pièces et d'un petit grenier pour conserver les récoltes.







La cité ressemble plus à un labyrinthe qu'à une ville avec ses fortifications et ses ruelles étroites







Nous voilà donc partis pour une folle partie de cache-cache !







Pouce ! Il fait trop chaud...







En se penchant, Faustine et Rose aperçoivent quelque chose qu'elles connaissent... Mais elles ont bien du mal à nous expliquer ce que c'est !







Bon sang mais c'est bien sûr : une meule pour le quinoa - comme nous en avions vue en Bolivie ! Il fallait deviner : bravo Aurélie !





En quittant la vallée, merveilleusement fertile - dont les spécialités sont les marmelades de carotte et de radis ; nous n'avons pas testé ! - nous observons les savants canaux d'irrigation indiens fonctionnant avec des plaques de métal (pour dévier l'eau). Ils servent encore aujourd'hui aux paysans!

Nous prenons la route des peintures rupestres et des géoglyphes. Plus de 70, assez mal indiqués. Chouette : un jeu de pistes ! Nous en découvrons une dizaine que nous admirons de près (Rose trouve quand même que les indiens ne savaient vraiment pas dessiner les animaux) !







Nous atteignons Aiquina, perché à 3000 m d'altitude

Désert et déserté (50 habitants seulement y vivent !), le village accueille chaque année en septembre la fête religieuse la plus populaire du Nord du Chili en l'honneur de la Vierge de Guadalupe : 70 000 pèlerins s'y pressent alors. Difficile à imaginer aujourd'hui !







Le village jouit d'une magnifique vue sur la vallée







Nous ne nous y attardons pas, désireux de poursuivre notre ascension vers El Tatio et ses fameux geysers






Mais Bastien ne peut quitter le village sans avoir admiré ses vieilles mécaniques rouillées ! A défaut de celles, rutilantes, du Dakar que nous avons ratées à un jour près...

Nous retrouvons l'Altiplano et ses grands espaces que nous avons tant aimés en Bolivie. A cela près qu'ici la route est asphaltée et qu'il y a des paillotes (avec barbecue maçonné!) pour les promeneurs du dimanche... Continuité des paysages, différence des cultures : géographie et histoire !






Notre route zigzague sacrément, ce qui n'empêche pas nos filles d'insister pour s'installer à l'arrière de Baloo, dans « la cellule », à l'heure du « temps calme ». Pour lire ! Nous avons dû installer un tour de rôle. Heureusement, leurs estomacs semblent à toute épreuve...


Pour la première fois depuis le début de notre voyage, nous renonçons à prendre une piste. Non pas à cause de ce panneau (il nous en faut plus !) mais grâce à un voyageur: il venait de faire demi-tour, épuisé, après cinq heures de mauvaise piste devant un pont effondré, sans possibilité de faire demi-tour, sur un terrain en devers. Il avait pelleté pour en sortir son 4X4 et s'était fait une belle frayeur !

Quelle chance que nous l'ayons rencontré ; des anges nous précèdent !

Il nous faudra faire un grand détour pour rejoindre les geysers d'El Tatio. Demain. Car le moteur de Baloo chauffe trop aujourd'hui. Nous avons en effet une durite percée depuis notre passage au garage à Oruro en Bolivie (un mecanico négligent a remonté une vis trop près...) et nous devons, malgré la rustine, nous arrêter régulièrement pour remettre de l'eau dans le radiateur !







Nous décidons donc de ménager notre monture et de bivouaquer à Caspana, à 3350 mètres d'altitude

Comme nous avons bien fait ! Le village est charmant avec ses maisons en pierre et ses cultures en terrasses de fruits, de légumes et de fleurs. Il fait bon vivre ici et nous sommes heureux de bivouaquer sur la place du village, devant le petit musée archéologique. Les habitants sont bienveillants et il y a des jeux pour enfants !



En repartant, nous décidons d'aller jeter un coup d??il à l'église San Luca, monument national, située dans le vieux village sur un escarpement rocheux : ça grimpe sec et nous avons un demi-tour serré à faire en haut.

Heureusement, notre fidèle Baloo passe (à 1 cm près quand même !). Il passe vraiment partout et nous nous félicitons tous les jours d'avoir choisi la liberté plutôt que le confort - même si le confort nous fait parfois envie...

En haut, nous sommes récompensés de nos efforts bien que l'église demeure fermée

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