Janvier 2015 – Laos du Nord – de Hongsa à Luang PraBang  

C’est parti pour 4 jours d’aventure sur la piste des crêtes de Hongsa à Luang Pra Bang !

Des myriades d’enfants marchent sur la piste et accourent à notre rencontre ! Comme en Afrique…

Les grandes sœurs s’occupent des bébés qu’elles portent sur le dos ou en écharpe

Il y a bien quelques écoles sommaires dans les villages mais elles sont désertes…

Ici les enfants aident leurs parents : travaux des champs, pêche, chasse, cueillette…, tel est le quotidien de cette population rurale qui vit au rythme du soleil et de la pluie.

Chaque rivière que nous traversons annonce un village dont l’entrée est matérialisée par une porte en bambou : la « porte des esprits »






A chaque fois, c’est le même attroupement en voyant Baloo !






Nous sommes bien contents d’avoir notre ballon mappemonde pour expliquer notre voyage avec les mains !
Car nos premiers mots de lao font rire…










Nous nous amusons de nos différences… (de taille) !






Nos filles partagent leurs bonbons avec les enfants, nous offrons quelques brosses à dents, savons ou cigarettes

Nous savourons la joie simple d’être ensemble : étonnement de la rencontre et curiosité de se découvrir, proches et lointains tout à la fois





Dans leur description de l’Indochine, les français ont assuré que les vietnamiens plantaient le riz tandis que les cambodgiens le regardaient pousser !

Les laotiens, eux, l’écouteraient…







Nous constatons qu’entre deux récoltes, les hommes sont au village à retaper leurs maisons.

Et à boire de l’alcool de riz : le lao lao (ça on a vite appris) !




Rose observe attentivement cette femme afin de percer son secret.

Car nos filles trouvent que les laotiens sont très « coule-la-douce » et « nous pas assez » (on vous laisse traduire)!


Comment ce peuple fait-il donc pour conjuguer, avec tant de naturel, le labeur d’une vie de subsistance et la détente, le travail harassant des champs et le repos, l’effort et l’amusement ?

C’est étrange pour nous autres occidentaux, qui avons vite fait de trouver leur joie inconsciente et d’appeler cette alchimie nonchalance…



Nous sommes frappés par la liberté dont jouissent les enfants. Sont-ils en danger pour autant ?
Nos filles nous posent la question en observant, le regard plein d’envie, ces enfants si petits à qui l’on fait déjà confiance



Car ici les bambins se baignent seuls dans les rivières, des tout-petits s’occupent d’autres plus-petits, des gamins hauts comme trois pommes perchés sur des vélos plus grands qu’eux zigzaguent sur la route, des copains sur le porte-bagages, ils allument le feu, grimpent à la cime des palmiers et conduisent des motos à peine sortis de l’âge tendre !

Ils ont une autonomie et une agilité que nos chères têtes blondes n’ont pas…

Le juste milieu … C'est peut-être ce qu'il faudrait essayer d'atteindre. Arriver à trouver la bonne distance entre notre société surprotectrice et angoissée qui réduit la prise de risque et l'esprit d'initiative - enfermant adultes et enfants dans un carcan de règles et de normes - et ces cultures communautaires et permissives dans lesquelles l'enfant grandit certainement trop vite… Bref ça cogite sec chez les Six !




Après toutes ces belles rencontres, nous sommes heureux de trouver des bivouacs tranquilles…

Ici pas de crainte de se faire déloger par la police en pleine nuit comme lors de notre premier jour au Laos !

Au petit matin, sur la piste…

Féerique mer de nuages !



A nous Luang Pra Bang !

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