Novembre 2013 - Bolivie - Sucre (Fabrica de Sombreros)





La fabrique de chapeaux de Sucre n'est pas un lieu touristique, loin s'en faut ! A peine si elle se visite...

C'est pourtant de là que sortent une grande partie des couvre-chefs vendus en Amérique du Sud. Et Dieu sait si les latinos aiment les chapeaux... Ceux de Sucre sont réputés !






Pourtant, en entrant, quel choc ! Un hangar délabré, d'antiques machines en fonte, des mains besogneuses et des moutons de laine partout ! L'impression de faire un bond en arrière, au temps de la révolution industrielle !







De la laine brute au feutre: que d'étapes !

En images...







La laine est d'abord lavée avec du shampoing.

Puis elle est rincée, peignée, débarrassée de sa graisse avec de l'acide chlorhydrique (à coups de pieds !), rincée et séchée !animaux.







A ce stade, elle ne sent plus rien !

La laine est ensuite comprimée par une énorme machine et en ressort toute douce, en ballots.







Elle est alors enroulée autour de cônes en bois, calibre des futurs sombreros.

Les cônes tournent vite, le travail est physique. Il fait chaud !







Les cônes de laine sont pesés : chaque sombrero se doit d'avoir le même grammage du précieux lainage !

Suivent plusieurs étapes au cours desquelles les cônes sont repassés et chauffés à la vapeur afin que la laine feutre







Chaque cône est vérifié manuellement, retaillé si besoin.

Aucune imperfection n'est tolérée !

Vient alors le temps de la teinture, de la cuisson et du modelage ! Les machines sont impressionnantes, la couleur gicle abondamment. La laine est invitée doucement puis sommée sous la contrainte à prendre forme de couvre-chef. Un peu de vaseline sur le dessus, et voilà le cône imperméable.







C'est sous cette forme que les sombreros de Sucre partent à l'export, essentiellement au Chili, Pérou, Argentine.

Chaque distributeur apportera sa touche en leur donnant forme et en les personnalisant !

Mais la chapellerie de Sucre fabrique aussi des chapeaux pour le marché local. Avec une qualité de finition inégalée ! D'antiques machines anglaises, des moules en bois ou en métal, des brosses, des chiffons, de vieux fers à repasser en fonte et beaucoup de savoir-faire donnent vie à une centaine de modèles !







El caballero, Robin, La pacena (chapeau melon des cholitas de la Paz), El Safari et bien d'autres apparaissent sous nos yeux émerveillés ! Ici le chapeau de Zorro !

Nous terminons cette passionnante et instructive visite par un très amusant essai de chapeaux ! Nous en avons acheté bien sûr ! A voir dans les prochains carnets...


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